1. |
Le salin
03:18
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Il s’occupait de conduire sur les routes sauvages
Je n’avais rien d’autre à faire que d’écraser les feuilles mortes
Tu m’attendais ici, tu respirais l’air gris
Et elle n’avait rien d’autre à faire qu’être mortelle et vivante
Et on cherchait le salin dans le vent violent de novembre
On cherchait le salin dans le vent violent de novembre
Il s’est assis au volant, il a pris ta place
J’étais figée tout entière de la jambe gauche au bras droit
Tu m’envoyais ta colère, elle voyageait dans l’air gris
Et elle n’avait rien d’autre à faire qu’être mortelle et vivante
Et on cherchait le salin dans le vent violent de novembre
On cherchait le salin dans le vent violent de novembre
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2. |
Sur l'horaire
03:35
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J’aimais regarder
le tableau de nos deux noms superposés sur l’horaire
Ton nom est beau, il est scolaire
Je sursaute à chaque fois que je le vois apparaître sur mes écrans
J’ai manqué ma chance entre un oui et un peut-être
Quand j’arrive avant toi
je fais semblant de placer des livres, mais en réalité, je t’attends
Quand c’est toi qui arrives avant moi
j’aime écouter la version polie de ta voix qui conseille sur les livres de voyage
J’ai manqué ma chance entre un oui et un peut-être
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3. |
En attendant
02:57
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Chanter ensemble en harmonie
les visages rapprochés
Je ne saurai jamais si c’était sur le point d’arriver
En attendant
j’essaie de calmer l’enfant en moi
qui rend le familier inquiétant
J’ai déjà pris ces escaliers
pourtant ils ne montent plus pareil
J’ai déjà passé par cette entrée
maintenant je ne sais plus où aller
En attendant
J’essaie de raisonner l’enfant en moi
qui rend tes capacités toutes puissantes
Pourquoi es-tu tout puissant
Moi qui te crois tout puissant
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4. |
Phrases fausses
03:45
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Elles sont venues en vagues
mes mémoires salées
Ça m’a fait tomber de mon arbre
mais je ne me suis pas blessée
Qu’est-ce qui me fait rêver
Les phrases vraies ou les phrases fausses
Qu’est-ce qui me fait rêver
Les phrases vraies ou les phrases fausses
J’ai cherché à l’odeur
les souvenirs inventés
Je m’ennuyais de la vapeur
qui s’est échappée entre nous deux
Qu’est-ce qui me fait rêver
Les phrases vraies ou les phrases fausses
Qu’est-ce qui me fait rêver
Les phrases vraies ou les phrases fausses
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5. |
Pour la plage
02:56
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Le maillot de bain est un vêtement souple
qui se porte directement sur la peau et qui moule le corps
Tous les corps
Il s’harmonise avec tous les membres
Crémez-vous, crémez-vous
les parties de vous
exposées au soleil
On est prêtes pour la plage
Tout nous va bien
On est vraiment chaudes
Le sable est une roche sédimentaire qui entre dans toutes les craques
et s’accroche à la peau qui frotte
entre les cuisses
L’eau est un élément essentiel à la vie
principale composante des corps de tous les êtres vivants,
tous les corps
On est prêtes pour la plage
Tout nous va bien
On est vraiment chaudes
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6. |
Moutons
02:35
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Mes souvenirs comme des moutons blancs au large
Se fracassent et meurent sur la plage
Et s’il pleut sur la grève
Il pleut de tes yeux dans mes rêves, dans mes rêves
J’ai conservé nos images à la mer
Ondulées par le sel et le temps qui passe
Tu t’es baigné dans les flots de ma tête
Tes vagues embrouillent ma vue
Et s’il fait tempête
Il vente de ta voix dans mes rêves, dans mes rêves
J’ai conservé nos images à la mer
Ondulées par le sel et le temps qui passe
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7. |
Princesse de Laval
03:47
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Pourquoi ça prend autant de temps
aux autres
à t’envisager
Pourquoi tu en veux aux autres
qui dégagent
cette électricité
Tu aurais voulu
être assez
pour vivre tous les drames,
mieux, pour en causer
Un jour, toi aussi
tu fleuriras
Un jour, toi aussi
tu fleuriras
Pourquoi tu restes convaincue
que ça ne guérit rien
quand on te complimente
Tu te descends
en flammes
jusqu’à disparaître
dans tes propres cendres
Un jour, toi aussi
tu fleuriras
Un jour, toi aussi
tu fleuriras
Tu préfères te raconter des histoires
tu emprisonnes les ondes de ta voix
Dis les mots
dis-les
dis les mots
dis les
Tous les jours,
je fleuris
moi aussi
je suffis
À tout moment, tu es comme les autres
tu guéris, toi aussi
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8. |
Roche humaine
02:41
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Quand tu as chuchoté à mon oreille
tu as fabriqué un haut-parleur avec ta main autour d’elle
Et je ne sais plus
si c’est ta bouche ou tes doigts
qui ont-effleuré ma joue
Hier soir, mon genou a touché le tien
Tu as fait semblant de ne rien remarquer
Mes morceaux de roche humaine, mes minéraux
essaient de s’approcher de la tienne
Mes sensations sont-encore floues
Elles sont à la recherche de la source
Et je n’ai pas l’intention de les aider à la trouver
Je préfère qu’elles parcourent mon corps
C’est le plus près que je m’approcherai de toi
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9. |
Dormir debout
02:59
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Je marche et j’ignore
les reproches qu’on me fait
Je préfère dormir debout
pour revivre la scène
Celle où nous étions sur le point de nous embrasser
J’attends d’oublier
et que mes secrets
se transforment en rides sur mon visage
Celui que j’ai maudit
parce qu’il n’a pas réussi à te convaincre
J’attends d’oublier mon visage
pour qu’il ne reste que le tiens
que le tiens
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Bayta Montreal, Québec
Bayta est le projet solo de Mariève Harel-Michon. Mariève a grandi à l’ouest des deux îles (Laval et
Montréal), où sa
passion pour la musique et la philosophie s’est installée mystérieusement dans son
cœur. Ce fut sûrement entre les gares Sunnybrooke et Roxboro, ou bien à la pause dîner de sa job d’été
plate (commis de bureau pour une compagnie de construction).
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